Introduction :
Le livre " Gargantua " suivi de " Pantagruel " a été écrit au XVIe siècle époque de la renaissance, par Rabelais. Le sujet de ce livre est l'histoire invraisemblable de deux générations de géants : Gargantua et Pantagruel fils de Gargantua ). Rabelais, avec ces récits de dérision, nous livre des informations sur le mode de vie de l'époque.
Le sujet de Gargantua est la vie d'un géant depuis sa naissance jusqu'à la naissance de son fils : Pantagruel (qui est la suite de Gargentua).
Le sujet de Pantagruel est le même que celui de Gargentua sauf que le livre n'est pas terminé car l'auteur avait mal à la tête ( une suite à quand même été publiée en 1546 sous le nom de " Le tiers livre").
Le livre fait à de nombreuses reprises écho à des passages de la Bible ( dans le chapitre 29 de Pantagruel, il fait référence à l'armée de Sennachérib).
Objet-livre :
Le format de poche de ce livre a été pour moi un avantage, un atout pour mon entrée en lecture ainsi que les résumés en caractères gras qui m'ont aidé à mieux suivre le déroulement de l'histoire. En revanche , j'ai trouvé les caractères un peu petits et l'illustration de la première de couverture pas très esthétique, ancienne et cela ne m'a pas donné spécialement l'envie de lire ce livre.
A la vue de l'image de la couverture, on s'attend tout de suite à quelque chose de comique car le personnage nous apparaît souriant, bon vivant.
Tension dramatique :
Le récit est bien construit du point de vue du dévoilement progressif des informations puisqu'on rencontre les deux héros dès leur plus jeune âge et on les voit grandir au fur et à mesure des chapitres. Le rythme est en général soutenu même si je trouve les explications longues du chapitre 53 au chapitre 55 de Gargantua, en effet, l'auteur décrit toutes les pièces de l'Abbaye, le manoir ...
Lisibilité/complexité :
Le récit n'est en général pas difficile à lire bien qu'à certains moments on ait du mal avec tous les personnages. Cependant, les lieux restent faciles à suivre puisqu'ils sont indiqués au début du chapitre. Les histoires parallèles étant en petit nombre ne dérange pas la lecture de l’œuvre ( exemple : quand Panurge raconte la manière dont il a échappé aux turcs).
Les caractères symboliques, en plus de ne pas déranger, aident à connaître l'humeur des personnages. Ainsi, quand ils sont heureux d'avoir triomphé de quelque chose : ils font un banquet et boivent des tonneaux entiers de vin.
La chronologie est respectée car on rencontre les personnages à leur naissance et on les voit grandir au fur et à mesure.
Style :
Le style assez soutenu du départ dans les deux récits est plaisant puis il devient plus pesant en avançant dans les chapitres par exemple concernant l'éducation ou bien la religion. Ce qui ne facilite pas non plus la lecture, ce sont les longues énumérations de mots comme par exemple : " une poule, un coq, un poulet,la peau d'un veau, avec un lièvre, un pigeon, un cormoran, un sac d'avocat, une cagoule, une coiffe, un leurre. "
Les mots latins, les mots savants et les jeux de mots ne sont pas toujours très compréhensibles dès la première lecture.
Tension émotionnelle :
Même si le côté invraisemblable de ce livre est comique, risible, cela ne m'a pas vraiment plu. Cependant, je trouve qu'il a été très astucieux de la part de Rabelais de mélanger des thèmes tout à fait réels ( éducation, religion, politique...) avec des personnages, eux, complètement irréels. Le mélange est intéressant.
Je reconnais que le récit est remarquable au niveau de la langue car on se rend compte que Rabelais est quelqu'un d'instruit; il aime jouer avec les mots, il a de l'humour et beaucoup d’imagination. De plus, ce dernier utilise des contrepèteries : "femme folle de la messe", il fait ainsi sourire voir même rire pour toujours dans le but de faire réfléchir son lectorat. Rabelais sait aussi avoir un langage grossier : le mot "merde" est souvent employé, il y a un long passage sur le "torche cul", et il utilise fréquemment des plaisanteries scatologiques.
Pendant la lecture, j'étais extérieur du fait de la difficulté de langage mais pas indifférent. Même s'il ne m'a pas été facile de m’identifier à ce récit en raison des trop grandes différences de mode de vie, je n'ai quand même pas pu m'empêcher de faire des comparaisons en ce qui concerne par exemple l'enseignement de l'époque et celui d'aujourd'hui. D'autre part, je n'ai pas été insensible au ton moqueur de Rabelais vis à vis des guerres car c'est un thème toujours d'actualité.
Comparaison avec les autres oeuvres de la séquence :
J'ai fait un rapprochement avec le livre : Comment dompter une brute complètement givrée d'Harold Horrib' Haddock car c'est également un roman de dérision et l'auteur nous transmet des informations sur la période des vikings.
Conclusion :
Tout au long des récits, Rabelais critique les savoirs de l'époque en religion, en enseignement, en politique... pour en montrer leurs défauts, en outre, il se moque des guerres pour en prouver l’absurdité. Ces deux récits, bien que ne m'ayant plu, sont très originaux et les personnages principaux attachants. Rabelais réussit un exploit : nous faire rire et réfléchir.
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