lundi 31 juillet 2017

Commentaire de texte : Lettre de Mme de Sévigné à sa fille, "Relation" sur la mort de Vatel




Introduction : 



       Ce n'est pas un roman épistolaire mais des lettres réelles. La marquise de Sévigné écrit deux à trois lettres par jour à sa fille qui habite en province pour lui raconter ce qu'il se passe à la cour de Louis XIV.
        Vatel est l'organisateur d'une grande réception  (environ 3000 personnes) au château de Chantilly avec pour participant de renom : le prince de Condé et le roi.





Problématique : En quoi on peut dire que ce texte repose sur un certain nombre d'ambivalences ? 







I) Un éblouissant échec






           1) L'éblouissement



    • les acteurs de la scène : "Vatel", "Roi", "Prince"

    • le lieu : le château de "Chantilly"

    • le faste : "seize mille francs", " aux vingt-cinquièmes" tables

           2) L'échec de la réunion, de la fête

 



    • la mort de Vatel : "Vatel monte à sa chambre, met son épée contre la porte, et se la passe au travers du cœur, mais ce ne fut qu'au troisième coup, car il s'en donna deux qui n'étaient pas mortels ; il tombe mort."

    • le registre pathétique : "mort", "souffrirait", "désespoir"

    • des échecs : " La nuit vient. Le feu d'artifice ne réussit pas ; il fut couvert d'un nuage", la marée n'arrive point

           3) Paradoxe entre l'échec de la réception et ce qui est dit par la marquise de Sévigné à la fin de la relation 




    • métaphore : "Tout était parfumé de jonquilles, tout était enchanté"

    • la lettre met l'accent sur la faute personnelle de Vatel mais souligne que la réception reste une réussite comme en atteste l’énumération finale :  "On dîna très bien, on fit collation, on soupa, on se promena, on joua, on fut à la chasse."




II) Une honnêteté inconvenante





           1) L'honnêteté (rapport avec l'honnête homme)

 


    • un recueil de lettres réelles

    • genre épistolaire

    • montre à sa fille la cour de Louis XIV

           2) Inconvenant

 

 

    • absence de bienséance (qui est néanmoins propre au théâtre du XVII)

    • étalage de la mort de Vatel : "Vatel monte à sa chambre, met son épée contre la porte, et se la passe au travers du coeur, mais ce ne fut qu'au troisième coup, car il s'en donna deux qui n'étaient pas mortels ; il tombe mort."

    • insistance sur la tragédie

    • la démesure 

           3) L'emportement des passions de Vatel le conduit à sa perte

 



    • la recherche d’ascension sociale, de briller mènent à la mort

    • Vatel stigmatisé : dénonciation de l'orgueil 

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