mercredi 19 juillet 2017

Commentaire : Lorenzaccio, Acte III Scène 3


Introduction :

 


Le théâtre est bien souvent le lieu d’un affrontement, non pas physique mais plutôt verbal. La tirade en est l’expression la plus courante. Lorenzaccio, drame romantique écrit par Alfred de Musset (1810-1857) pour le recueil : Un spectacle dans un fauteuil, et publié en 1834 ne sera joué qu’à la fin du XIXe siècle. Lorenzo, jeune débauché, prémédite depuis le tout début de la pièce l’assassinat de son cousin : Alexandre de Médicis. Lorenzo a prévenu les Républicains de son acte et ici, à la fin de l’acte III, s’en explique une dernière fois devant le « chef de file » de ces derniers.

Problématique : Quel est le but recherché par Lorenzo en s’adressant ainsi à Philippe Strozzi ?



I) Une tirade qui vise à persuader Philippe de la nécessité de cet acte.

 


1) L’expression des sentiments de Lorenzo.

    • Registre Lyrique : ponctuation, question rhétorique, première personne du singulier, sentiments.
    •   Métaphore : « ce meurtre est le seul brin d’herbe » → lien pour retrouver la vertu, « ma vie entière est au bout de ma dague » → sa vie = le meurtre.
 

2) Les répétitions, insistances de Lorenzo

    • Anaphores : « Songes-tu », « vois-tu »
    • Gradation : « Songes-tu », « crois-tu », « veux-tu »

        


II) La dimension paradoxale de l’acte qu’il s’apprête à commettre.


1) La dualité des phrases

    • Opposition Bien/mal, vertu/meurtre. 
    •  Champ lexical de l’honneur : « vertu », « fidélité » en opposition avec celui du vice : « vice », « meurtre ».
    • Mots marquant l’opposition et la dimension paradoxale : « Mais », « ou » dans la phrase « qu’il me comprenne ou non » : conjonctions de coordination marquant l’opposition
        


2) Un héros romantique

    • Un héros partagé
    •  L’attrait pour le passé  




III) Lorenzo donne à voir l’action à venir




    1) Un acte prémédité

     

    2) Nécessité que son acte ne soit pas vain (paradoxe avec le désir de se purifier)

     

    3) Le chef de file des Républicains ne semble pas prêt à agir : « cela me fait peine »

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