Introduction :
Le roman Too much
écrit en 2006 par Ellen Potter a été traduit de l'anglais (américain)
par Nathalie M.C Laverroux. Il raconte l'histoire d'une jeune fille
orgueilleuse et capricieuse âgée d'onze ans et prénommée : Clara
Frankofile, dont les parents tiennent le plus chic et stylé restaurant
de New York : le " Too much ".
Elle seule a le pouvoir de sélectionner les clients et de les faire rétrograder du statut de Personne Importante à celui de Personne Sans Importance. Elle se liera d'amitié avec une jeune cambrioleuse : Annabelle et toutes deux réussiront à résoudre un étrange mystère vieux de plus deux siècles.
En lisant ce roman, nous ne pouvons nous empêcher de le rapprocher des Précieuses Ridicules de Molière car tous deux, bien qu'à plusieurs siècles de différence, se moquent de l'apparence que veulent se donner certaines personnes, ainsi tous deux font une critique du snobisme.
Elle seule a le pouvoir de sélectionner les clients et de les faire rétrograder du statut de Personne Importante à celui de Personne Sans Importance. Elle se liera d'amitié avec une jeune cambrioleuse : Annabelle et toutes deux réussiront à résoudre un étrange mystère vieux de plus deux siècles.
En lisant ce roman, nous ne pouvons nous empêcher de le rapprocher des Précieuses Ridicules de Molière car tous deux, bien qu'à plusieurs siècles de différence, se moquent de l'apparence que veulent se donner certaines personnes, ainsi tous deux font une critique du snobisme.
Tension dramatique :
Du
point de vue du dévoilement des informations, j'ai trouvé le rythme
assez lent. Au début du roman, beaucoup de personnages différents sont
présentés mais sans qu'il y ait vraiment d'action. Puis le suspens
commence à se faire ressentir et ce n'est qu'aux alentours du chapitre
13 que l'aventure va commencer, qu'il va y avoir véritablement de
l'action à la James Bond avec les fameuses lunettes " VerrEspions". Il y
a un cheminement qui va se faire et qui va amener Clara à résoudre une
fantastique énigme mais qui va l'amener également à réfléchir sur
elle-même car son petit cocon va en être complètement chamboulé.
Lisibilité/complexité :
Le
récit est facile à lire cependant je le trouve quelque peu ennuyant en
raison de la quantité de détails la plupart du temps inintéressants, ces
détails n'apportent rien de plus au déroulement du roman. Les
différents et nombreux personnages de ce roman ont des vies qui sortent
de l'ordinaire, ont des comportements particuliers, ils sont tous plus
caricaturaux les uns que les autres. Cependant, je dois reconnaître que
tout cet univers est présenté avec un certain humour. Ainsi, nous
découvrons Fiona Babbish, une jeune héritière ou bien une princesse
thaïlandaise de 13 ans ou encore des personnages aux noms loufoques
comme Prim Ledander et son amie Britney Fopah, il y a même un
hypnothérapeute à mi-temps, Audrey une cuisinière qui ne prépare que de
la soupe au restaurant “Too much” et encore une professeur de dessin
complètement folle.
Réalisme et/ou vraissemblance :
Ce
roman ne m'a pas spécialement plu mais je reconnais que l'auteur a su
habilement mêler un thème toujours d'actualité qui est celui de la
bêtise du paraître, du snobisme et le côté invraisemblable avec ces
scènes complètement délirantes, fantastiques qui sont omniprésentes dans
le roman. Par exemple, quand Clara rentre chez elle, au lieu de lire ou
de faire ses devoirs comme pourrait le faire tout enfant ordinaire, eh
bien elle choisit une des "pièces à thèmes" de son appartement : elle
peut faire une ballade à la fête foraine et y manger une barbe à papa ou
bien tremper ses pieds dans une mer artificielle ou bien encore
s'amuser dans " l' arbre à grimper". Ellen Potter arrive à nous faire
rêver, par s fantaisie débordante même si le personnage principal est un
peu crispant.
Clara
a la possibilité de réaliser des choses absolument délirantes et à côté
de cela, Ellen Potter nous fait remarquer de Clara n'a jamais "pris le
métro" ( car bien évidemment elle a plus l'habitude de prendre le taxi
), qu'elle n'a jamais "joué un tour à quelqu'un par téléphone", qu'elle
ne "s'est jmais enduit les mains de colle pour pouvoir l'éplucher une
fois séchée". Ces contrastes sont incroyables, il y a un monde qui la
sépare de la vraie vie, elle vit comme dans une bulle.
Genre/Thème :
Les
thèmes abordés dans le roman sont d'actualité : la question des
apparences, le snobisme et ce thème éternel qui est le chagrin d'amour.
Le
roman " Too Much" appartient au genre fantastique. Et même si
l'histoire est complètement tirée par les cheveux, on se sent quand même
pris par l’histoire, notre curiosité nous pousse à aller encore plus
loin dans l'histoire, on a envie d'aller jusqu'à la fin du roman.
Style :
On
ne peut pas dire que le récit soit remarquable du point de vue du
niveau de langue car le vocabulaire est simple, même enfantin à certains
moments. L'auteur a su quand même nous présenter tout cela avec une
bonne dose d'humour. Le lecteur se moque de savoir si " le sandwich est
préparé avec des rondelles de tomates fines comme du papier, sur du pain
de levain " ou bien si Prim Ledander et Britney Fopah sont " dépourvues
de sourcils".
Le
fait d'utiliser des périphrases de la part de l'écrivain et donc cette
accumulation de détails futiles met bien en évidence le caractère
ridicule des personnages. Le côté comique se retrouve aussi bien dans
leurs actions, leurs gestes, leurs caractères...
Caractère moral :
Le thème de l'apparence, du snobisme qui
va jusqu'au ridicule, l'insignifiance de tout ceci est traité ici de
manière simple et froide; en effet, aucun sentiment ne ressort de ce
texte, tout n'est qu'apparence, il y a beaucoup de froideur au niveau
des rapports entre les personnages, aucune chaleur humaine. Ces
personnages se sont créés un monde bien à eux, ils passent de Personne
Importante à Personne sans Importance. Il n' y a que l'apparence qui
importe,que ce que pensent les autres.
Originalité:
Nous pouvons reconnaître que l'histoire, bien
que complètement folle, est très originale, Ellent Potter a su écrire
son roman avec beaucoup de fantaisie. Mais, à mon avis, ce récit est peu
être un peu trop original et le lecteur, que je suis, s'en lasse un
peu.
La fin du roman m'a surpris car je ne m'attendais
pas à une fin comme celle-là. Clara change radicalement d'attitude, de
comportement; elle, si orgueilleuse, souhaite être représentée " juste
comme une petite fille ". A ce moment là, on se rend compte qu'elle a
pris conscience de l'absurdité du monde qui l'entoure, elle se rend
compte que tout cela n'est que duperie; tout cet univers qu'elle s'est
créée ne représente pas la vraie vie.
Comparaison :
Le rapprochement que nous pouvons faire est avec le livre Les Précieuses Ridicules de Molière qui, même s'il a été écrit avec plusieurs siècles de différence, est également une satire de la préciosité.
Conclusion :
Ce roman assez froid, fantaisiste nous
entraîne dans un monde très superficiel, il me fait penser à un miroir
grossissant de la bêtise des gens snobs. On ne peut toutefois s'empêcher
de sourire en lisant ce livre...
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